Tous les programmes d’essais aérospatiaux subissent des pressions pour réduire leurs coûts. Pour appliquer ce type de mesures, de nombreux laboratoires d’essais tentent d’économiser de l’argent sur les détails de configuration qui semblent avoir peu d’impact sur la qualité globale des essais.
En réalité, réduire les coûts de configuration peut coûter plus cher à long terme. Par exemple, le temps et l’argent investis sont trop importants pour lésiner sur la configuration des capteurs de force, la validation de l’étalonnage, la qualité des câbles et d’autres détails essentiels.
Il est tout aussi important de disposer d’une configuration de qualité avant de pouvoir tirer pleinement profit des outils d’accélération des essais les plus avancés disponibles dans les logiciels les plus récents. Ces outils peuvent vous aider à mener vos activités de la manière la plus efficace et la plus rentable possible sur le long terme, en vous donnant les moyens de faire face à la concurrence à l’échelle mondiale.
Cinq meilleures pratiques pour garantir une configuration de qualité
1. Utiliser deux ponts de capteur de force
Votre système de commande ne connaît que les informations qui lui sont fournies. Si vous n’avez qu’un seul pont de capteur de force en place et que ce pont ou l’amplificateur de régulation a été mal calibré ou tombe en panne, le système de commande ne sera pas capable de détecter le problème. De ce fait, une charge incorrecte peut être appliquée à l’éprouvette, ce qui risque d’endommager cette structure de plusieurs millions de dollars.
En ajoutant un deuxième pont à un capteur de force, la charge appliquée est soumise à un contrôle d’intégrité très utile. Le système de commande peut vérifier la réponse qu’il voit du pont de retour actif en la comparant à la réponse du deuxième pont.
2. Effectuer une vérification périodique du shunt.
La vérification du shunt permet de s’assurer, de manière simple et précise, que le bon étalonnage a été maintenu pendant toute la durée d’un essai de fatigue, et ce, longtemps après l’étalonnage initial.
Pour ce faire, il suffit d’appliquer une résistance shunt sur le capteur de force et de mesurer la réponse. Une résistance bon marché avec une tolérance de 5 % conviendra parfaitement aux derniers progiciels qui n’ont besoin que de mesurer et d’enregistrer la réponse du capteur de force selon les paramètres définis par la méthode d’étalonnage choisie. Cependant, lorsque vous utilisez des résistances moins précises, veillez à utiliser la même résistance pour les vérifications futures afin de garantir la validité du contrôle de vérification.
3 Utiliser uniquement des câbles de haute qualité
Des câbles de qualité médiocre peuvent compromettre gravement les performances de vos servocommandes de pointe. Pour l’étalonnage de la sensibilité mV/V, il est courant d’utiliser des câbles à huit fils. Ces câbles de haute qualité permettent de détecter une excitation externe au niveau du capteur proprement dit et de shunter les pôles positif et négatif du pont.
Cette capacité est essentielle pour la précision des essais, car la tension d’excitation est considérée par le logiciel du système de commande comme étant exactement la même que la valeur demandée définie par l’utilisateur.
4. La taille comme facteur de réussite
Plus grand ne veut pas dire meilleur lorsqu’il s’agit de la capacité de débit des vérins, des capteurs de force et des servovalves. En fait, certains clients calculent leur débit et doublent ensuite ce chiffre dans le but de fonctionner plus rapidement.
A vrai dire, ces pratiques n’accélèrent pas les essais. Au contraire, elles menacent la stabilité de la boucle d’asservissement, ce qui compromet l’efficacité et la précision de vos essais. C’est pourquoi il est essentiel de choisir cet équipement avec des capacités qui correspondent parfaitement à vos besoins.
5. Protéger l’éprouvette pendant l’essai
Les essais structurels sur les aéronefs d’aujourd’hui impliquent régulièrement des dizaines de vérins qui exercent des charges excessives sur des éléments uniques à l’essai. Si les mesures appropriées ne sont pas mises en place pour gérer la libération d’énergie, la moindre défaillance électrique, mécanique ou de contrôle peut constituer une menace pour l’élément à l’essai.
Les risques potentiels sont tout simplement trop importants pour ne pas investir dans des systèmes d’annulation de charge, qui sont désormais disponibles. Grâce à une combinaison de dispositifs de sécurité hydrauliques et de limites du système de commande et de l’intégrateur, ces systèmes protègent efficacement les éléments à l’essai contre les quantités importantes d’énergie présentes dans le banc d’essai.
Ce n’est qu’après avoir appliqué les meilleures pratiques mentionnées ci-dessus que vous serez en mesure de réaliser des essais à un niveau optimal en utilisant les derniers outils logiciels d’accélération des essais. Ces outils incluent :
Compensation de couplage croisé (C3) : cet outil accélère considérablement les essais structurels dans les applications fortement couplées et améliore la précision sans ajouter de déformations supplémentaires sur les éléments à l’essai.
Optimisation des segments de profil (PSO) : la PSO optimise les temps de segmentation des profils en surveillant les erreurs entre la commande et le retour d’information pendant les transitions et en ajustant les temps de transition si nécessaire pour améliorer l’exécution suivante du même profil.
Fonctionnalité de calculs dans la boucle : elle permet aux utilisateurs expérimentés d’introduire des calculs sophistiqués dans la boucle d’asservissement et de les exécuter à la vitesse de rafraîchissement du système, améliorant ainsi leur capacité à traiter des scénarios d’essais structurels complexes.
Contrôle et acquisition de données étroitement intégrés : cette configuration permet d’intégrer le fonctionnement et l’analyse de centaines de canaux de commande et de milliers de canaux d’acquisition de données dans une seule interface unifiée.